Dans son dernier rapport, l’Institut pour l’économie du climat (I4CE)* préconise la mobilisation d’ « au moins » 2,3 milliards d’euros supplémentaires chaque année, en plus des mesures déjà prises, pour adapter les infrastructures au réchauffement climatique. Ce chiffrage est une première en France.
Les auteurs du rapport préviennent : « le terme “adaptation” ne renvoie […] ni aux coûts des dommages liés au changement climatique, ni aux besoins liés aux changements économiques et sociaux requis par la politique de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre ».Le terme renvoie plutôt à « ce qui peut être mis en œuvre pour anticiper les effets négatifs du changement climatique […] et prévenir ou minimiser les dommages que ces effets peuvent causer ».
Au sein de l’Union Européenne (UE), les Pays-Bas ont beaucoup travaillé sur la question de l’augmentation du niveau de la mer et le risque inondation. « Ils ont une programmation de leurs investissements avec un type de mécanisme dont on peut s’inspirer », déclare Vivian Dépoues, chef de projet Adaptation aux changements climatiques et co-auteur du rapport.
L’I4CE, propose 18 mesures d’anticipation des effets négatifs du réchauffement climatique sur les infrastructures existantes à mettre en œuvre au plus vite. Il avance également 18 mesures d’adaptation, tout en apportant, pour la première fois en France, un chiffrage des besoins.
Ceux-ci s’élèveraient ainsi à « au moins 2,3 milliards d’euros par an additionnels » à inscrire dès la prochaine loi de finance définissant le budget de l’État pour l’année à venir qui sera votée en septembre 2022.